Aujourd’hui, pendant les cours, j’ai été frappée par la beauté de mon amie. On est de plus en plus proche elle et moi, et parfois ça me fait un peu peur, parce que j’ai tendance à trop m’attacher aux gens, et ce n’est pas convenable. Je voudrais qu’on soit encore plus proche, je voudrais avoir son attention, je voudrais savoir que je compte pour elle.

Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis, elle m’a vraiment éblouis. Elle était à côté de moi, le visage penché vers sa feuille. Elle n’écoutait pas ce que la prof disait. Elle a d’abords mis ses mains l’une contre l’autre, comme pour faire une prière, puis elle écarté les doigts et a reculée ses paumes jusqu’à ce que seul le bout des doigts se touche. Entre ses deux pouces elle tenait le médaillon de son collier, et elle est resté comme ça pendant un instant.

Elle était magnifique. Non, elle était plus que magnifique, elle était splendide. La couleur du soleil sur sa peau, la douceur des courbes, la jolie forme de ses doigts… Tout était parfait.

J’ai laissé mes yeux flotter sur elle avec une certaine crainte d’être remarquée. Je ne pense pas qu’elle l’a vu, ou peut-être que ça ne l’a pas dérangé. Je crois qu’elle était en train de penser à quelque chose de triste, surement en rapport avec son médaillon.

Je ne sais pas ce qu’il y’avait dans mon regard. Je ne sais pas si c’était purement platonique, ou sexuel, ou quoi que ce soit d’autre…

Son T-shirt était plus échancré que ce qu’elle porte d’habitude. Les courbes de sa poitrine étaient si douces, si discrètes et en même temps si belles…

Elle ne saura jamais à quel point je l’ai trouvée belle en cet instant, à quel point à ce moment là elle était si spéciale pour moi. Je me demande si quelqu’un m’a déjà regardé de cette façon et ne me l’a jamais dit.

Mon amie, je la trouve belle parce que je l’aime. Quand j’aime les gens, je les trouve toujours beau. Je marche comme ça, et je suis étonnée de voir que ce n’est pas pareil pour tout le monde. A mes yeux, quand je n’aime pas quelqu’un, je finit par le trouver laid.

Le physique c’est vraiment secondaire pour moi. Je ne peux de toute façon pas me payer le luxe de ne réclamer que des mannequins, parce que je n’en suis pas un moi-même. Mais même si c’était le cas, j’aime penser que je serais le genre de fille canon qui ne regarde pas le physique quand même.

Toutes les personnes sont belles, pour moi. Toutes les personnes sont attirantes… Il suffit que je les aime, et je finit par les trouver belles. Je crois que je suis incapable de faire preuve d’amour platonique.

C’est dur de savoir où j’en suis, honnêtement je suis assez perturbée par la façon dont je me suis sentie en regardant mon amie ce matin.

Est-ce que je suis amoureuse d’elle ? Non, je ne pense pas. Mais je suis prête à l’aimer, si elle me le demandait, je le ferais.

Est-ce que j’ai envie de coucher avec elle ? Pas vraiment… J’ai envie de lui faire du bien, mais coucher avec elle ne lui fera pas de bien, alors je n’en ai pas envie…

Disons qu’elle attire mon affection… Elle n’a jamais eut de petit ami non plus. Elle est mignonne, mais elle panique trop quand un garçon lui fait des avances et elle n’a jamais laissé personne devenir intime avec elle du coup. Elle est fragile et a besoin de douceur, et pour une raison que j’ignore, j’ai vraiment envie de lui en donner.

C’est vraiment dommage que je ne soit pas un homme, parce que je crois que je sais vraiment comment je pourrais faire pour la séduire. Mais en temps que fille, je ne l’intéresserai jamais, et ça ne pourrait pas être pareil de toute façon. C’est dommage, j’ai l’impression de voir une belle histoire d’amour me passer sous les yeux juste parce que je n’ai pas de queue…

Aimer les filles, c’est dur. Vraiment. Comment savoir lesquelles je peux aimer plus que les autres ?

J’espère qu’elle me considère comme une bonne amie et que mon comportement ne dépasse pas les limites. Je suis un peu démonstrative parfois. Bien sûre, je ne ferais jamais rien que j’estime déplacé envers une amie, mais nous n’avons pas tous les mêmes limites alors…

Je voudrais juste qu’elle sache que je l’aime, peu importe que ce soit platoniquement ou non. Je l’aime pour ce qu’elle est.

Elle était si éblouissante ce matin.