Le journal d'une cochonne

06 Séxualité et enfance

Hello, c’est encore moi ! Depuis que j’ai ouvert ce journal j’ai eut plusieurs retour positifs et j’en suis vraiment heureuse ! Ca me donne envie de réfléchir encore plus sur moi-même et ma sexualité hors norme. Je ne pense pas tant que ça au sexe, d’habitude, mais en ce moment, c’est mon sujet de réflexion favoris.

Ce que je vais raconter ici est vraiment très personnel. Enfin, je veux dire, c’est personnel tout le temps de toute façons mais disons que cette fois c’est… Plus sérieux. Enfin non, ce n’est pas le mot non plus, bref, vous verrez bien.

Comme je l’ai dit précédemment, mon premier orgasme remonte à mes onze ans, mais je me masturbais déjà bien avant ça. J’étais une enfant plutôt précoce, j’imagine. Quand je dis que je n’ai jamais eut d’expérience (hormis celle Halloween passé) je veut dire en dehors de mon enfance.

Tout à commencé, je pense, quand à l’école primaire, en CE1 précisément, je me suis retrouvée avec ce garçons. On va l’appeler Jordan pour simplifier les choses.
Moi et Jordan, pour des raisons que je vous épargne, nous n’assistions pas à l’un des cours que tous les autres suivaient, et donc, 2 heures par semaine (le jeudi je crois) on était isolé des autres, juste tous les deux.

Je ne me rappel plus très bien comment ça a commencé exactement, mais Jordan me demandait presque à chaque fois de lui lécher le pénis.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que j’avais plutôt peur de Jordan. Une fois, lorsqu’on était en CP, il m’avait dit que si je ne me mariais pas avec lui plus tard il me, je cite, "couperai la tête avec une tronçonneuse" (violent, hein ?). Il avait tellement insisté, j’avais beau lui dire qu’il ne pourrait pas, qu’il n’avait pas le droit de me forcer, rien n’y faisais. Il soutenait que j’aurai pas le choix, qu’il n’en avait rien à faire de la police, etc… Ca m’avait tellement fait peur que j’en avais pleuré.

J’imagine que c’est peut-être un peu à cause de ça que j’ai fait ce qu’il m’a dit de faire. J’étais probablement aussi curieuse.

Honnêtement, je n’arrive pas à me souvenir si j’en avais envie ou non. En tous cas, il y’a eut un moment où j’ai aimé ce qu’on faisait.

Il ne me léchait presque jamais. C’était moi qui le faisais le plus. Je m’en souvient bien, des petits coups de langues que je donnais, et de la sensation de la peau…

L’année d’après, il s’est mis à suivre le même cours que les autres et nous n’avons plus jamais fait ça. J’ai dit à ma mère ce qu’il s’était passé, mais bien plus tard, quand j’allais entrer en sixième, et elle n’a jamais rien fait (mais bon, qu’aurait-elle pu faire ?). Je n’ai jamais été chez un psy non plus, en fait, je n’ai jamais vraiment montré de signes de traumatismes, alors bon…

Mais cette histoire n’a été que le commencement !
Par la suite, j’ai eut plusieurs amis garçons avec qui nous avons expérimenté des choses. Mais cette fois je sais que j’étais consentante et que j’en avais envie. C’est peut-être même moi qui ai instauré les jeux d’ailleurs honnêtement, je ne sais plus. Ce n’était que des garçons de mon âge. On jouait à ces jeux interdis et j’aimais vraiment ça, je dois l’avouer.

Il y’a même eut des filles avec qui ont jouait à ça. Trois, si mes souvenirs sont exacts, et des garçons j’en compte quatre.

Bien sûre, c’était des petits jeux, on ne savait pas ce qu’on faisait du tout, et on n’avait pas vraiment idée de ce qu’on pouvait faire.

Je me rappelle qu’avec un d’eux, nous allions dans les champs de maïs pour être tranquille, et on se lançait des défis, chacun son tour. Et il m’avait défié de me mettre nue, mais je ne voulais pas. J’avais peur que quelqu’un nous voit. J’avais quand même finis par le faire, au finale !

Dans le lot, il y’a même eut un cousin éloigné avec qui j’ai joué à ce genre de jeux !

A l’époque, je n’avais pas honte de mon physique, je n’avais pas vraiment conscience que j’étais rondelette non plus. Et puis je connaissais les personnes avec qui je le faisais, et je savais qu’elles n’étaient pas parfaite non plus.

C’était pas mal, honnêtement, j’en garde un souvenir agréable. Si on oublie Jordan, c’était presque mignon, ce qu’on faisait.

Je me demande souvent dans quelle mesure ce que Jordan m’a fait a influencé ma sexualité. Peut-être que j’aurais été un peu plus "normale" s’il ne m’avait pas fais ça. Et j’aimerai aussi me souvenir un peu mieux. A partir de quel moment est-ce que j’ai commencé à aimer ça ? Est-ce que j’avais déjà pensé au sexe avant ? Je ne me souvient même plus comment je me sentais au début…

Enfin, ce n’est pas grave, c’est du passé. Et je m’aime bien comme je suis, bizarre et imparfaite. Et obsédée par le sexe.