Le journal d'une cochonne

53 Echec scolaire et soutien-gorge

J’étais tellement déprimée ces derniers jours ! J’ai séché les cours deux jours de suite parce que je n’avais envie de voir personne, tout ce que je voulais c’était rester dans mon lit.

J’ai raté tous mes devoirs, c’est la première fois que ça m’arrive depuis que je suis à la fac et je commence vraiment à me demander si je vais avoir mon année… Je ne peux m’empêcher de penser que c’est parce que je pense trop au sexe. Non, vous voulez que je sois honnête ? C’est parce que je pense trop au yaoi. Tout mon temps libre passe à en lire ou en écrire. Il y’a certains livres au programme que je n’ai même pas ouvert alors que j’aurais eut le temps de les finir, si je l’avais voulus !

C’est comme maintenant, je suis en train de lire une fanfiction qui fait 100 chapitres alors que j’ai un devoir lundi où je n’aurais pas le droit à mes livres, ce qui veut dire qu’il faut que je les connaisse très bien et… Je ne les ai même pas vraiment lu.

Et après je m’étonne d’être en échec scolaire, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, vraiment !

Je suis tellement énervée que ça fait au moins deux jours que je ne me suis pas touchée, et je n’en ai même pas envie !

Aujourd’hui j’ai eu droit à des regards étonnés de mes camarades quand j’ai retiré de la monnaie de mon soutien-gorge. Oui, je n’ai jamais de poches sur mes vêtements alors souvent je range des trucs là-dedans. Ticket de bus, monnaie, clé, mon téléphone même des fois et aussi mon miroir de poche ou mon paquet de mouchoir…

Si les garçons m’ont regardés avec un air amusé, la seule fille qui était présente était plutôt choquée et avait l’aire de trouver ça dégoûtant, elle a dit que c’était comme si les garçons rangeaient leurs affaires dans leurs caleçons… Exagéré si vous voulez mon avis ! Je ne suis sûrement pas la seule fille à faire ça de toute façon !

Pendant le cours j’ai réalisé que certaines personnes n’avaient vraiment aucun mal à être en contacte physique avec les autres. Le garçon à ma droite avait son genou contre ma jambe et celui à ma gauche avait son bras contre le mien. C’était agréable. Ce n’était sûrement rien pour eux, ils n’y ont sûrement prêté aucune attention, mais pour moi, ça me remonte le morale. C’est une façon de me dire que je suis "touchable", que je ne suis pas dégoûtante et que je suis acceptée.

Oui, je commence vraiment à apprécier le contacte des autres.