Le journal d'une cochonne

120 Amour

Donc je me retape une mycose. Encore. Je sais plus quoi faire avec mon corps, on est pas en harmonie lui et moi, c’est juste incroyable ! Je devrais aller chez le gynéco, je suis vraiment irresponsable, je ne m’occupe même pas de mes problèmes. Je viens d’avoir 22 ans mais c’est dingue ce que je peut être gamine dans ma tête ! Je peux même pas le nier, je suis tellement immature, j’arrive même pas à aller chez le médecin toute seule !

J’ai un peu accidentellement fait mon coming out devant ma mère. Je me suis exclamée que je n’aimerais pas qu’on m’appelle "gouine" (ouai, j’aimerai pas ça du tout) et elle m’a demandé "mais alors, t’es quand même bi ou pas" et j’ai répondu "Je ne sais pas." ce qui est tout à fait vrai. Officiellement, si on me demande, je suis lesbienne, parce que j’avais dit que cette année c’est ce que je dirai aux gens, et puis parce que bizarrement, de temps en temps ça me fait un putain de bien de dire que je suis lesbienne. C’est comme si ça sonnait extrêmement juste ! Mais très honnêtement, je ne sais pas si je le suis ou non.

Ma nouvelle obsession, depuis la semaine dernière, c’est le porno lesbien. C’est drôle, parce que j’y recherche exactement la même chose que dans le porn hétéro ; la soumission, l’humiliation, la domination, tous ça tous ça. Oh et la sodomie aussi. Parce que j’ai une putain d’obsession pour la sodomie, c’est dingue.

Ces fantasmes de dominations lesbiennes, je pense qu’ils ne se réaliseront jamais. Ces porns n’ont rien de réels, ils sont fait pour un public masculin, les relations homosexuelles entre femme n’ont rien avoir avec ça. Voilà, il est peut-être là le problème, j’aurai envie que ma vie sexuelle soit un film pornographique. Je suis complètement addict à ses trucs. Je ne me sens même plus sale, je me suis acceptée comme je suis.

Mon chat a disparu. Il est sorti il y a deux semaines et il n’est jamais rentré. J’ai beaucoup, beaucoup pleuré le week-end dernier. L’amour que je lui portais me faisait me sentir un peu plus "pure". J’ai beau être excitée par la violence, la zoophilie et tout un tas d’autre trucs dégoûtants, je n’en reste pas moins capable d’aimer les autres et je ne souhaite de mal à personne. C’est rassurant, je me dis que quelque part, si je suis capable d’aimer un autre être aussi sincèrement, aussi inconditionnellement, c’est qu’au fond je ne suis pas si mauvaise que ça. Peut-être qu’il y a quelque chose de beau chez moi, derrière toute la montagne de graisse et la perversité dont je fais preuve.